"Agir chaque fois que c'est possible avant que la détresse ne conduise à la rue."

Paris Centre

Retrouvez notre interview avec des militants engagés du MoDem Paris Centre à l'occasion de la 4e Nuit de la solidarité.

Alors que la 4e nuit de la solidarité se tient ce 25 mars, quel regard portez-vous sur l’effort porté aux sans-abris à l’occasion de cette crise ? 

Paule Champetier de Ribes : Malgré de nombreuses places d'hébergements supplémentaires, dont beaucoup en Île-de-France débloquées par l'État, malgré dans le centre de Paris la transformation des mairies en halte humanitaire pour les réfugiés dans le 1er, la  Fabrique de la solidarité dans le 2ème, en restaurants solidaires dans le 4ème, nous constatons de plus en plus de gens à la rue et la pandémie risque d'accentuer cette situation. C'est par des actions de prévention de la précarité, agir chaque fois que c'est possible avant que la détresse ne conduise à la rue. Et le MoDem Paris Centre veut prendre toute sa part dans cette démarche.

Adrien Dufour : Il faut saluer la mobilisation massive des services de l’État. La Cour des comptes précise qu’elle fut particulièrement efficace pour protéger la santé des sans-abris. La moyenne nationale des contaminations dans les centres et foyers collectifs tous publics était de 45 pour 100 000, quand elle était de 16 pour 100 000 dans ces hébergements spécifiques liés à la crise. L’hébergement d’urgence n’était pas au rabais. Remercions les professionnels de santé spécialement mobilisés qui ont joué un rôle crucial dans cette mobilisation au service des publics en grande précarité.

Quelles leçons tirer pour penser « l’Après » ? 

Odile de Bouvier : La situation des sans-abris est une question importante pour la société française. Depuis 2012, on estime que le nombre de sans-abris augmente de 10% par an. Les chiffres d’occupation des centres liés au confinement corroborent ce chiffre. Malgré les dispositifs de soutien et de relance de l’économie débloqués par le Gouvernement, la crise économique pourrait être un nouveau facteur de déstabilisation de situations personnelles déjà fragiles. 

Un effort particulier doit être mené pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. J’aimerais particulièrement attirer l’attention sur les jeunes qui sortent de l’aide à l’enfance, qui dépend en ce qui nous concerne de la Ville de Paris. On estime en effet que 40% des SDF sortent de l’aide sociale à l’enfance.

Baptiste Boussard : L'accompagnement de cette jeunesse doit tous nous mobiliser. Ne détournons pas le regard sur la situation des jeunes en déshérence dans le Nord de Paris, ou autour du quartier des Halles. Ils sont régulièrement récupérés dans des réseaux de trafic et de banditisme et renforcent le sentiment d’insécurité des riverains. C’est d’abord de notre responsabilité que d’apporter une réponse à cette jeunesse pour laquelle trop peu est fait.

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