Bouquinistes : ne perdons pas l'âme de Paris !
Menacés de disparition en raison des JO, Maud Gatel s'engage pour les bouquinistes.
Dans la perspective des Jeux olympiques de 2024, les bouquinistes parisiens se retrouvent au cœur d'une problématique urbaine majeure. La décision récente de la préfecture de police de retirer les boîtes vertes iconiques des quais pour des raisons de sécurité durant les jeux menace directement ce métier historique. Près de 570 boîtes pourraient être affectées mettant en péril l'existence même de ces librairies à ciel ouvert.
Maud Gatel s'engage fermement pour la préservation des bouquinistes. Critiquant la soudaineté de l'annonce : , elle appelle à une concertation entre les différentes parties concernées. Notre députée souligne l'importance de considérer la bonne volonté des bouquinistes qui se sont déjà montrés disposés à collaborer pour identifier des solutions viables. Son action vise à établir un équilibre entre les nécessités sécuritaires des JO et le respect de la tradition et de l'identité culturelle parisienne contrairement à la mairie de Paris qui ne cesse d'envoyer des signaux négatifs comme une carte professionnelle de 10 mois au lieu de 12 en année normale ou de ne pas répondre aux différentes relances des bouquinistes.
L'âme de Paris
Les bouquinistes de Paris sont indissociables de l'âme de la capitale, incarnant à la fois un héritage culturel et une figure emblématique de la ville.
Né avec l'avènement de l'imprimerie, le métier de bouquiniste se caractérisait initialement par la vente de livres prohibés ou d'occasion par des libraires non sédentarisés. Ils se sont établis de manière permanente sur les quais de Paris après les transformations urbaines entreprises par Haussmann, marquant leur espace avec les désormais célèbres boîtes vert wagon. Longtemps perçus avec méfiance, ils ont été officiellement reconnus au XIXe siècle et bénéficient depuis le début du XXe siècle d'emplacements gérés par la mairie sous forme de concessions renouvelables. Face à la baisse de la lecture traditionnelle et à la montée du tourisme, les bouquinistes se sont adaptés, enrichissant leur offre, tout en maintenant un ancrage littéraire fort dans les quartiers moins fréquentés par les touristes.
Pour exercer, ils doivent assurer une présence hebdomadaire minimale de quatre jours, avec l'option de se faire remplacer ponctuellement, bénéficiant en contrepartie de l'exemption de loyer et de charges.
Nous ne pouvons pas laisser cet héritage typique de Paris partir !
EDIT : Novembre 2023
Suite à la mobilisation de tous les amis des bouquinistes, une concertation a été lancée par le préfet Laurent Nunez et le dialogue est désormais rétabli. Cela permettra de trouver une solution a salué Maud Gatel.