"C’est grâce à la négociation qu’il y a de telles avancées sociales."

Barbet Massin

Vincent Barbet-Massin est membre du Mouvement Démocrate de Paris dans le 17e arrondissement. Il fut président du Mouvement Démocrate en Allemagne. 

Quelle forme prend ton engagement dans le 17e ?

Je siège au conseil de mon quartier Ternes-Maillot et dans la perspective du PLU il y a un gros sujet, qui semble finalement pouvoir aboutir à un consensus politique, grâce à la pression des habitants. Il s’agit de la parcelle devant le Palais des Congrès qui avait été déclarée constructible. Absurde ! Mais dans ce PLU nous nous attendons à ce que cette parcelle soit transformé en espace vert. La porte Maillot a été pendant deux ans un trou noir de la circulation avec les travaux du RER E, du Tramway, et qui ont montré la difficulté de la Mairie à communiquer avec les habitants et à tenir compte de leur volonté dans la transformation de notre quartier.

Comment sens-tu cette période ?

Il y a un besoin d’apaisement, c’est évident. Si tous les partis cherchent le bien-être des gens, c’est le chemin choisi pour y arriver qui diffère. La crispation dans laquelle se retrouve le monde politique conduit à être binaire : pour ou contre. Cette dichotomie politique est un précipice dans lequel est tombé le débat public, à Paris comme au niveau national.

Quelle vision as-tu sur la politique menée au niveau national justement ?

Je me questionne beaucoup sur le rôle aussi central et pivot du Président de la République. J’ai vécu en Allemagne où il y a la proportionnelle intégrale, où chacun défend ses idées pendant l’élection législative et après les élections, il y a des négociations pour un contrat de gouvernement. C’est par exemple pendant le troisième mandat d’Angela Merkel que les sociaux-démocrates ont réussi à négocier la mise en place du salaire minimum dans le contrat de coalition. C’est grâce à ces négociations que les réformes aboutissent lorsque le gouvernement est en place.

Tu penses qu’on pourrait s’inspirer des Allemands ?

Il ne faut jamais plaquer le modèle d’un pays sur un autre. Mais en France l’argument choc c’est de dire que s’il n’y a pas de majorité absolue pour un courant de pensée, cela ne marchera pas. Ce ne serait soi-disant pas stable. On invoque des exemples comme l’Italie ou Israël, alors que les Pays-Bas ou l’Allemagne sont eux, très stables dans leur système. Il ne faut pas avoir peur de la proportionnelle, il faut que l'on se fasse collectivement confiance.
Sur le sujet des retraites, je reste convaincu de la nécessité de faire une réforme mais, comme François Bayrou, nous aurions dû tenir un discours de vérité, pédagogique (malgré les polémiques sur ce mot) et surtout convaincant.

Penses-tu que le modèle de retraite par répartition soit en danger ?

Le paradigme n’est plus le même qu’il y a 70 ans et il faut que nous soyons capables d’accompagner cette transformation. L’État ne doit pas être un gestionnaire des dépenses mais rester une force d’investissement pour le futur. C’est cette capacité d’investissement qu’il ne faut pas laisser au secteur privé. L’investissement public est un formidable levier pour faire évoluer notre société, l’État doit conserver à tout prix cette capacité d’initiative.

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