"Qui peut affirmer que la qualité de vie s’améliore quand le ressenti des citoyens en matière de propreté est catastrophique ?"

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Notre échange avec Samia Brahimi, animatrice du MoDem 11e, Jean-Marie Taphoureau, animateur du MoDem 12e et Bruno Gas, animateur du MoDem 20e

On a en beaucoup parlé lors des dernières élections municipales, quel regard portez-vous sur la propreté à Paris ? 

Samia Brahimi : C’est encore un sujet primordial. Nous sommes très critiques du bilan de l’équipe de la Maire de Paris. Elle n’a pas tari sa communication mais cela n’a pas amélioré la situation sur le terrain et les Parisiens le ressentent, dans leur quotidien. C’est pourtant un élément primordial de toute politique municipale. Qui peut affirmer que la qualité de vie s’améliore quand le ressenti des citoyens en matière de propreté est catastrophique ? C’est bien ce que nous disent les Parisiens qui placent la propreté et l’entretien de l’espace public au-dessus de toutes les autres priorités (LCI, 2020). 

Jean-Marie Taphoureau : C’est aussi de l’attractivité de notre ville dont il est question. Après la crise sanitaire, nous devrons nous attacher à faire revenir les touristes pour que l’économie parisienne renaisse. Et pourtant, notre ville traîne l’image au delà de nos frontières d’une des villes “les plus sales d’Europe” (The Guardian, septembre 2019). Au delà, nous pensons que la propreté est aussi une question de santé publique, corrélée aux exigences écologiques et environnementales. 

Quelles propositions défendez-vous aujourd’hui pour remédier à cette situation ? 

Bruno Gas :  La première décision devrait être de confier aux maires d’arrondissement la gestion de la propreté. Qui mieux que cet édile de proximité pour apprécier avec pragmatisme les besoins spécifiques de son arrondissement ? décider où et quand déployer des agents et bâtir sa politique propreté, en accord avec les remontées des habitants ? 

Samia Brahimi : Nous voulons aussi revoir l’organisation et les conditions du travail des agents de la propreté de la Ville de Paris. Pendant la crise sanitaire, ils ont souvent été aux avant-postes. Et pourtant, la récente grève montre le mauvais état du dialogue social conduit par la Maire et ses adjoints. Les agents continuent de souffrir d’une forte pénibilité, d’où un absentéisme important, mais aussi du manque de débouchés professionnels qui crée une démotivation croissante.

Vous disiez que défendre la propreté à Paris était aussi un impératif écologique ? 

Jean-Marie Taphoureau : oui bien sûr ! Si l’on prend la question du mégot de cigarettes : il contient plusieurs milliers de composants chimiques, et un seul mégot pollue plus de 500 L d’eau. Il faut donc multiplier les corbeilles de rue, et les éteignoirs. Mais aussi lancer un vaste plan de lutte contre les incivilités. On compte environ 5 PV par an aujourd’hui : le développement d’une police de proximité doit aussi permettre de faire respecter plus strictement les règles de propreté. 

Bruno Gas : Nous pensons également que la question de la propreté ne peut faire l’économie d’une évaluation de la politique actuelle de gestion des déchets. Le bilan en matière de recyclage est l’un des plus mauvais de France, même si l’on ne retient que les plus grandes villes. Paris est à des années lumières de l’objectif des 55% en 2020 et 65% en 2025 de taux de recyclage prévus par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Le volontarisme de la municipalité parisienne est proche de zéro sur cette question. Nous pensons au contraire que c’est une question essentielle à aborder avec les commerçants et les habitants.

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