Les problèmes dinsécurité, notamment liés à la toxicomanie, sont exacerbés par la crise sanitaire.

Pasquier Houriez Chartier

Notre échange avec Jean-Baptiste HOURIEZ, animateur du MoDem Paris 10e, Jules PASQUIER, animateur du MoDem Paris 18e, et Véronique CHARTIER, animatrice du MoDem Paris 19e. 

Voyez-vous une montée de linsécurité à Paris ?

Véronique CHARTIER : En tant qu’habitante du Nord-Est parisien, je ne peux que déplorer une montée de l’insécurité à Paris en général et dans mon arrondissement, le XIXème, en particulier. Les problèmes d’insécurité, notamment liés au sujet de la toxicomanie, sont exacerbés par la crise sanitaire. J’évite soigneusement le quartier de Stalingrad et m’interdis certains parcours à la nuit tombée. Le procureur de Paris rappelait d’ailleurs récemment que le confinement avait conduit à une augmentation de la violence des vols à l'arrachée, ressentie d’autant plus par les Parisiens qu’ils en sont les premières victimes avec la baisse de la fréquentation touristique de la capitale.

Jules PASQUIER : La montée de l’insécurité à Paris, et notamment dans le Nord-Est parisien, n’est pas un fantasme. Les derniers chiffres de l’Institut Paris Région le démontrent bien, l’insécurité en elle-même (et pas seulement le sentiment) augmente à Paris, là où elle tend à diminuer en Ile-de-France. Cette hausse de l’insécurité n’est donc pas un phénomène global francilien, les réponses apportées à celle-ci ont donc été insuffisantes à Paris. Cette hausse est d’ailleurs particulièrement palpable dans les arrondissements du Nord-est parisien où l’on sent les habitants réellement désabusés. Et nous ne sommes pas les seuls à en souffrir, en témoigne le drame survenu récemment dans le quartier Beaugrenelle (XVe), qui avait été pour l’instant épargné par la violence en bande.

Que faire pour répondre au sentiment dinsécurité des Parisiens ?

Jean-Baptiste HOURIEZ : Depuis des années le MoDem Paris est favorable à la création de la Police Municipale. Une capitale comme Paris, première destination touristique du monde, doit être capable d’assurer la protection, le civisme et la tranquillité de manière autonome. Nous attendons la définition plus précise de ses missions avec la loi Sécurité Globale en examen au parlement. Une fois son champ d’action défini, nous pourrons préciser nos demandes quant à son budget, si elle doit être armée, sa complémentarité avec la Police Nationale et les efforts des communes limitrophes.

Mais la répression ne doit pas être la seule réponse aux ravages du crack, des camps de fortunes, ou de la petite délinquance. Nous pensons qu’il également mieux caractériser les sources du sentiment d’insécurité pour y répondre de manière adaptée et donc efficace.

Quelles sont les répercussions de l’insécurité sur la ville et ses habitants.

Jules PASQUIER : Elles sont dramatiques ! Si l’on prend l’exemple des jardins d’Eole, désertés par les riverains du fait de la présence en nombre du trafic de crack et de son spectacle peu réjouissant pour les familles, on comprend très vite que l’impact de l’insécurité sur la qualité de vie des parisiens est énorme. Ainsi, alors que Paris est déjà une des capitales la moins végétalisée du monde, ses habitants ne peuvent parfois même pas profiter des quelques parcs présents. 

Véronique CHARTIER : La ville de Paris perd de son attractivité. Par le biais des réseaux sociaux, les carences de la Mairie de Paris en termes de sécurité et d’incivilité sont désormais connues et relayées par des Parisiens qui souffrent et constatent chaque jour la dégradation de leur environnement. Il est temps d’agir.

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