"L’objectif de cette mandature est de faire émerger une communauté professionnelle de santé"

Iris

Iris BERTHOMIER, conseillère déléguée MoDem du 6ème arrondissement chargée de la santé, de l'alimentation durable et du handicap revient sur ses projets pour le mandat qui s'ouvre.

Dans un contexte de crise sanitaire et désormais de troisième confinement, comment ne pas parler de santé et de santé mentale ?

De santé d’abord, car c’est bien la santé que menace le plus le virus. Le 6ème arrondissement est doté de nombreux professionnels de santé : médecine générale, spécialistes, et même école de médecine, nous pourrions apparaître comme favorisés de ce point de vue. Pourtant, l’absence d’hôpital, de centre de santé, et de CPTS (« communauté professionnelle territoriale de santé », c’est-à-dire un réseau organisé des professionnels de santé entre eux), cumulés, rendent les choses peu aisées, lorsqu’il s’agit de mobiliser ces professionnels « dans leur ensemble ».

Courriers écrits à chacun d’entre eux individuellement, puis centralisation de leurs réponses individuelles en mairie : pas si simple à gérer. L’objectif de cette mandature est donc de faire émerger une communauté professionnelle de santé dans l’arrondissement : trouver un médecin (ou tout autre professionnel de santé, les podologues, par exemple, peuvent faire partie d’un CPTS) qui accepte de coordonner les choses avec ses collègues, puis, inciter les autres professionnels de l’arrondissement à rejoindre ce CPTS.

Le but ? C’est celui de toute communauté organisée : faire bloc, pouvoir répondre d’une seule voix, être plus que des individualités. La plus-value pour les patients est réelle : organisés entre eux, se connaissant, les professionnels peuvent facilement les adresser à leurs collègues pratiquant d’autres spécialités, la pluridisciplinarité faisant nécessairement gagner en qualité des soins. La plus-value pour les professionnels n’est pas négligeable : rompre l’isolement de leur profession libérale, échanger avec des collègues, trouver, parfois, des réponses médicales. Et la plus-value pour l’élue à la santé que je suis est de trouver dans cette CPTS un interlocuteur, que dis-je, une communauté organisée d’interlocuteurs ! Un outil utile dans un contexte sanitaire où les liens ne se tissent pas si facilement, alors qu’ils sont si nécessaires pour organiser les choses, notamment au sein du centre de vaccination, où un planning des médecins du territoire qui ont accepté de se mobiliser est dressé chaque jour. La création de cette CPTS du 6ème est en cours, et je peux que m’en réjouir.

La santé mentale, durement mise à l’épreuve par les confinements (en particulier par le deuxième), est un sujet délicat à traiter. Comment identifier les publics dans le besoin ? Les jeunes, les aînés, les personnes isolées, mais aussi les actifs pratiquant le télétravail, certains commerçants dont les difficultés financières pèsent, et plus globalement tout un chacun sur qui le climat anxiogène a des répercussions, le champ d’action qui serait nécessaire est large. Les associations ont un rôle essentiel à jouer dans cette identification des besoins, les organismes sociaux aussi. Car si des aides ont été mises en place par l’État, par la Région et par d’autres structures (l’Université notamment), quel meilleur échelon que le plus local (celui de l’arrondissement, voire du quartier) pour identifier les publics et leurs besoins. Certains viendront vers nous demander de l’aide : il faudra savoir leur répondre. D’autres ne demanderont rien : il faudra savoir aller vers eux.

C’est dans ce contexte que j’ai réuni au mois de février, avec le maire, le CLSM (le Conseil local de la santé mentale) du 6ème arrondissement : associations, médecins, psychologues, représentants des étudiants, entre autres, ont pu échanger, et surtout trouver une organisation entre eux, en fonction de chaque situation particulière.

Le rôle de l’élu local me semble être celui d’un « facilitateur ». Faciliter les choses sans trop s’immiscer, c’est la ligne d’action que je me suis fixée dans le domaine de la santé pour le moment. Pour d’autres sujets - et je pense notamment à ma casquette « déléguée au handicap » - l’immixtion est au contraire nécessaire si l’on veut faciliter les choses : j’y reviendrai avec plaisir.

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