"Nous ouvrirons bientôt une pension d'artistes à la Mairie du Ve arrondissement"
Pierre CASANOVA, conseiller de Paris élu dans le Ve arrondissement, revient sur la création de nouvelles pensions artistiques permettant à un jeune peintre et un jeune écrivain de prendre leurs quartiers dans le Ve arrondissement, et aux habitants de bénéficier d'ateliers d'écriture et d'Histoire de l'art.
Elu du Vème arrondissement depuis sept ans, je m’y consacre à ce qu’on désigne un peu pompeusement les affaires culturelles et que l’on pourrait résumer par l’aide aux éditeurs et libraires via notamment le festival annuel « quartier du livre » et – autant que le permet la santé publique – l’organisation d’expositions de peintures, de sculptures, de concerts ou représentations théâtrales.
En 2021, nous espérons lancer une nouvelle initiative en accueillant deux pensionnaires, un écrivain, un peintre en début de carrière, dans notre mairie, Place du Panthéon. Gracieusement, pendant l’équivalent d’une année scolaire, ils disposeront d’un atelier et d’un logement pour mener les projets de leur choix en vivant au coeur du Quartier Latin. Il leur sera proposé de consacrer à intervalle régulier un peu de leur temps aux habitants, jeunes ou moins jeunes, démunis ou moins démunis, par exemple lors d’ateliers d’écriture ou d’initiations à l’histoire de l’art. Je pense au foyer Geneviève Anthonioz De Gaulle, à la Péniche du coeur, aux Compagnons de la Nuit, aux groupes scolaire ou encore aux étudiants déjà impliqués dans l’épicerie solidaire Episol promue par Florence Berthout, la maire d’arrondissement, sans oublier les EHPAD de l’arrondissement.
Pour ceux des artistes eux qui arriveraient d’une résidence étrangère comme la Casa Velasquez ou la Villa Médicis, ce serait un sas de décompression ou une arrivée en douceur pour amortir le choc de quiconque découvre ou redécouvre Paris, sa vie chère, sa rudesse et ses espérances. Pour les jeunes écrivains francophones reconnus par l’Académie française ou le CNL, ce serait un soutien concret complétant les lauriers obtenus.
Si le projet est mené à bien et que toutes les autorisations sont obtenues à temps, nous espérons pouvoir vous présenter dès l’an prochain les premiers pensionnaires et – qui sait ? – vous faire aimer leurs œuvres puisque le talent n’attend pas le nombre des années.