"Paris est le département français le plus touché par la crise économique. La Région devra agir fortement dès les réouvertures pour accélérer la reprise."

XVe

Retrouvez notre interview avec Arnold BORNET, animateur MoDem Paris XVe, Marc LALOUX, animateur MoDem Paris VIIe, Ingrid LEDDET, référente Europe du MoDem Paris, et Isabelle RUISSEAU, secrétaire départementale du MoDem Paris.

En mai, nous fêtons la déclaration de Schuman prononcée en 1950. Quel regard portez-vous sur l'état de l'Union aujourd'hui ? 

Marc LALOUX : L'Europe a franchi une étape historique de sa construction avec le lancement du plan de relance sur la proposition du président français et de la chancelière allemande. Il a permis, contrairement à la crise précédente, de montrer que nous étions solidaires. Aucun pays n'a eu à revivre de tension sur sa dette malgré le recours important et nécessaire à l'emprunt. Le "quoi qu'il en coûte", nous le devons à cette Europe. Il faudra certainement aller plus loin avec l'adoption d'un vrai budget, et construire l'Europe de la santé. 

Ingrid LEDDET : Qu’est-ce qu’être Européen ? Nous sommes tous reliés par cette identité commune en dépit de nos différences culturelles et historiques. L’Europe des citoyens est plus qu’un simple concept. C’est notre engagement à tous qui garantira un avenir pour l’Europe et la France dans le monde. Nous ignorons trop souvent toutes les aides que l’Union européenne nous apporte ou pourrait nous apporter. En tant que référente, je plaide avec le groupe Europe pour que la Région, qui gère les fonds européens, soit plus efficace pour en faire bénéficier les Franciliens et en développe la visibilité.

A l'occasion des élections régionales, le MoDem Paris a lancé des groupes projet pour contribuer au programme de Laurent SAINT-MARTIN. Quelles propositions souhaiteriez vous mettre en avant ? 

Isabelle RUISSEAU : Autour de Baptiste BOUSSARD, nous avons réfléchi aux questions de sécurité qui demeurent une vive préoccupation des Franciliens. Nous faisons ainsi des propositions pour davantage de présence d'agents de sécurité régionaux qui pourront par exemple lutter contre le harcèlement et prévenir les phénomènes de bandes. Aussi, des initiatives comme, par exemple, celle de la région de Manchester qui transmet une liste de référents au sein de la police à chaque habitant de la région peuvent, au regard de leur succès, à tout le moins être analysées.

Il est intolérable que dans certaines rues, à Paris, des femmes ne se sentent plus en sécurité et soient quotidiennement rappelées à leur condition de femmes en passant à côté de groupes d'hommes qui, de façon presque statique, occupent la voie publique. C'est très violent car c'est peu à peu de tout l'espace public que certaines de ces femmes peuvent avoir le sentiment d'être exclues. Il reste impératif de remonter l'échelle des causalités dans lesquelles on retrouve, trop souvent, les carences éducatives. Jusqu'au lycée, auprès de ces pré-adultes que sont nos lycéens, nous devrions encore davantage veiller à ce qu'ils aient intégré nos valeurs républicaines, notamment l'égalité entre homme et femme dont le non respect peut devenir source de tant de violences. Nous avons, aussi, besoin d'apaisement dans un climat social et économique tendu et nous devons redonner davantage de place aux initiatives locales par la voie de la concertation avec les acteurs de notre quotidien comme peuvent l'être un(e) gardien/ne d'immeuble, les commerçants de quartier, les enseignants, les agents de nos transports en commun...

Arnold BORNET : Paris est le département français le plus touché par la crise économique. Deux de ses ressorts, le tourisme et la culture, ont été mis par terre. Dès la reprise, la Région devra être au rendez-vous. Il y a un enjeu économique très important : l'Île-de-France est la région comptant le plus d'intermittents du spectacle et à l'évidence ces artistes et techniciens de la culture ont été particulièrement touchés par la crise. Les retombées économiques indirectes de la culture sont également majeures, pour le secteur du tourisme notamment. Mais il serait extrêmement injuste de réduire l'activité culturelle à sa seule dimension économique. Après des mois de confinement et de couvre-feu, nous avons besoin de nous retrouver ensemble, de partager des émotions, de vivre des expériences communes. Les concerts, les spectacles vivants, les musées, les festivals sont autant de lieux de convivialité et de lien social. La Région doit montrer qu'elle les considère comme des activités essentielles. Prendre soin de la culture, c'est prendre soin de tous et toutes, et on en a besoin !

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